samedi 17 mars 2012

4. La déconstruction des discours fondateurs dans The Simpsons


     Cependant, ces différentes satires apparaissent paradoxales, voire contradictoires. Les différentes satires politiques, par exemple, rudoient tant le parti républicain que le parti démocrate. D'un côté, le républicanisme est présenté comme une annexe de la classe sociale dominante, manipulatrice et machiavélique.
Mais d'un autre côté, de nombreuses remarques des personnages jettent le discrédit sur le parti démocrate. Le maire Quimby est véreux, vénal et infidèle, constamment accompagné d'une prostituée. Le « dernier des véritables démocrates » que rencontrent les Simpson est un vieillard édenté et sénile, qui déclame avec fébrilité le sacro-saint credo « taxer-dépenser ». Difficile, dans The Simpsons, de trouver une orientation politique nette et franche. De même en ce qui concerne la religion. Dans The Simpsons, finalement, toute autorité fondatrice, qu'elle soit religieuse, politique ou même mafieuse, est immanquablement tournée en dérision, taxée d'hypocrisie et de vénalité. Sans doute pourrait-on rapprocher ces critiques de la méfiance des postmodernes à l'égard des récits fondateurs, car c'est bien dans le refus de toute compromission à une loi générale jugée illégitime que se rejoignent ces satires a priori paradoxales. C'est ce qui explique que le cartoon n'apporte pas de solutions aux critiques soulevées par la satire, et le spectateur est déçu s'il attendait une résolution finale. Tandis que depuis l'Antiquité la satire avait pour fonction de stigmatiser les vices et les déviances de la société en se fondant sur un système figé de valeurs morales, à l'époque postmoderne, où s'accentue la défiance à l'égard d'une quelconque transcendance1 et où la moralité devient une affaire de choix personnels, la satire ne repose plus sur des valeurs fixes mais fluctuantes et relatives et, sans être dépossédée de sa dimension critique, ne renvoie plus guère à un jugement moral qui, lui, est laissé à la compréhension du destinataire2. Refusant d'adhérer à la pratique d'une résolution finale artificielle, The Simpsons revendique clairement son refus de toute complaisance : « There is no moral, it's just a bunch of stuff that happened »3, conclut Homer dans « Blood Feud ». Mais cette absence de morale unanime est ce qui permet, précisément, une infinité de lectures possibles, reposant sur la faculté d'analyse et d'appréciation personnelles du téléspectateur. Devant l'étendue de la veine subversive dispensée par la série, il apparaît donc difficile, voire impossible, de définir clairement la ligne politique suivie par The Simpsons, comme si, au fond, la subversion ne valait pas tant pour la portée finale qu'elle dégagerait que pour le jeu qu'elle introduit avec le public. D'une part, en effet, la façon dont la plupart des thèmes sont traités constitue autant de problématiques conformes aux idéaux progressistes du parti démocrate. Al Jean, l'un des scénaristes, apparentait ainsi sans la moindre ambiguïté la sitcom au parti de gauche4. D'autre part pourtant, les républicains se reconnaissent désormais eux aussi dans The Simpsons, allant jusqu'à y puiser leurs propres slogans.
C'est ainsi que l'expression fameuse utilisée par Willie le jardinier pour qualifier les français, ces « primates capitulards et toujours en quête de fromage » (« cheese-eating surrender monkeys »), fut récupérée par Jonah Goldberg, éditorialiste du National Review, magazine réputé républicain, pour référer à l'attitude des Français durant la guerre en Irak. Mais plus généralement, certaines représentations qu'offre la sitcom manifestent une certaine ambiguïté idéologique, souriant à la fois aux républicains et aux démocrates. La manière dont la question homosexuelle est évoquée en est exemplaire, en particulier lorsque Moe, sur l'initiative de Smithers, décide de transformer son troquet en bar gay. Hommes précieux, dandys wildesques, travestis, camionneurs aux moustaches profuses et aux muscles saillants : la nouvelle clientèle de Moe constitue un panel exhaustif des stéréotypes les plus courus, dénonçant par là avec l'ironie habituelle de la série les poncifs régissant l'homophobie. Mais parallèlement, la population homosexuelle est dévoilée comme un nouveau marché, particulièrement lucratif, de la société de consommation.


Dans le même temps, plusieurs personnages font soudainement leur coming out, depuis le professeur de musique de l'école jusqu'au vendeur obèse de bandes dessinées. Et lorsque Moe avoue son hétérosexualité, tous le rejettent. La désormais doxà selon laquelle il faut accepter sa véritable identité s'apparente ainsi à un véritable phénomène de mode pour bourgeois-bohème en quête d'originalité. L'homosexualité fait dès lors l'objet d'un renversement et apparaît comme un leurre, une sorte d'aveuglement passager masquant à peine une profonde crise existentielle, un simulacre d'ouverture d'esprit en réalité excessivement sectaire. Nous voilà bien loin d'une représentation progressiste de la sexualité. Ainsi de multiples lectures sont rendues possibles en fonction des affinités et convictions personnelles de chacun.

     Or c'est précisément cette multiplicité des interprétations possibles qui, ce me semble, conduit à s'interroger sur la véritable portée du discours. En effet, la véritable satire me paraît s'attacher non pas tant à vilipender les questions politiques stricto sensu, toutes également discréditées, qu'à subvertir, en réalité, les mythes et discours fondateurs de l'Amérique. Une subversion qui s'opèrerait cette fois non pas à coup de provocation mais de façon sous-jacente, par le truchement de motifs certes de second plan mais dont la récurrence autoriserait à percevoir comme les indices d'une volonté consciente d'interroger ce qui fonde et motive la reconnaissance du peuple américain à sa nation, ce qui ordonne la cohésion nationale, ce qui constitue les mécanismes de l'identité américaine.

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Ceci apparaît clairement dans l'épisode « Much Apu About Nothing » dans lequel un projet de loi est soumis au vote pour expulser les immigrés, trop coûteux pour la communauté. Plusieurs lignes directrices s'entrecroisent ici. Dans un premier temps, horrifiée par ce scandale, Lisa rappelle à sa famille que « l'immigration et l'Amérique ne font qu'un. Même la famille Simpson a émigré en Amérique. » La question de l'immigration se trouve ainsi intrinsèquement liée à celle de la naissance de la nation américaine. De nombreux étrangers peuplent en effet le petit monde de Springfield, depuis Apu jusqu'à l'homme abeille, en passant par Willie, Gros Tony, la famille Van Houten, Carl et Moe. Le discours sur les immigrés se transforme alors en critique amère d'une Amérique oublieuse de ses origines. La façon dont est rapportée, par flashback, l'arrivée de la famille Simpson est éloquente. Dans une contrée lointaine, le père d'Abraham Simpson, rêveur, montre à son fils une image de l'Amérique, symbole d'une nouvelle vie dans le Nouveau-Monde. Quelques instants plus tard, sur un bateau entrant dans Ellis Island, la famille observe avec émerveillement la statue de la liberté. Mais brusquement la veine lyrique s'interrompt pour laisser place à un tableau burlesque où l'on découvre avec surprise l'ensemble des Simpson vivant dans la tête de la statue, sortant de ses narines et étendant son linge le long de son bras tendu. Et, soudainement, le récit prend fin : « Il a fallu déménager quand la couronne a été remplie d'ordure. Fin », conclut Abraham avant de se rendormir.

C'est bien du rêve américain dont il s'agit, mais celui-ci n'est pour les Simpson qu'une image irréelle. Ainsi dans l'épisode « Bart Mangled-Banner », le retour des Simpson en Amérique après leur exil s'apparente à première vue à une reconstitution des premières immigrations : on y découvre la famille Simpson rejouant la scène précédemment vécue par leurs aïeux, vue sur la statue de la liberté, Homer, chapeau rond sur la tête, vêtu d'un veston rapiécé et Marge les épaules entourées d'un châle. « Désormais, vous vous appellerez Sims », leur annonce un agent de l'immigration. « C'est plus court, rétorque Homer, bon, ça va prendre un moment pour qu'on s'intègre. Je vais commencer par être flic, et avec le temps, je deviendrais un ripoux. » La chute est irrésistiblement drôle, mais elle montre également combien la conception qu'Homer se fait de l'Amérique est héritée d'images directement puisée dans des films comme La soif du mal ou Serpico. A l'inverse, dans l'histoire personnelle de l'Indien Apu, l'Amérique apparaît véritablement, comme le pays des opportunités, promesse de réussite. Immigré aux États-Unis afin d'effectuer son doctorat, aujourd'hui père de famille, gérant d'une supérette, aimant à escroquer ses clients en creusant ses marges de vente de produits périmés, Apu incarne parfaitement l'idée du rêve américain faite réalité, mais dans son aspect le plus intolérable. « J'aime ce pays où je suis libre de parler, de penser et de faire payer le prix que je veux », avoue-t-il à Homer. Et quand il obtient enfin la nationalité américaine, c'est sans vergogne qu'il refuse d'effectuer tous ces devoirs de citoyen. The Simpsons prend ainsi place dans une lignée de fictions qui, depuis Henry Miller jusqu'à Pynchon, pointent les contradictions de l'Amérique, jettent le discrédit sur ses valeurs et dénoncent son hypocrisie.

     Mais la déconstruction des discours fondateurs va plus loin et apparaît sous une forme plus implicite. Je voudrais ici m'attarder sur la façon dont la masculinité apparaît dans The Simpsons. L'homosexualité constitue donc un thème récurrent de la série, ne serait-ce qu'à travers le personnage de Smithers, ouvertement amoureux de son patron, Mr. Burns, passion à sens unique source de croustillants dialogues à double sens5. Mais surtout, dans de nombreux épisodes, Homer manifeste un certain attrait pour les vêtements féminins, et aime à se contorsionner en singeant une voix féminine. Aussi la thématique de l'homosexualité mériterait-elle d'être examinée à la lueur du genre, ce terme qui, à la différence du sexe, renverrait à l'intégration de normes sociales et culturelles6. Et, précisément, de nombreux personnages masculins présentent une faille dans leur masculinité. Ainsi Seymour Skinner, le principal de l'école élémentaire de Springfield, est-il absolument assujetti à une mère tyrannique. Chauve et myope, seul et sans emploi, Kirk Van Houten est quant à lui l'image même de l'échec professionnel et personnel, à l'instar de Lionel Hutz, l'avocat inapte qui, périodiquement, s'essaie à de nouveaux jobs, toujours en vain. Autant pourrait-on en dire de Barney, l'alcoolique au ventre bedonnant, ou de Moe, dont la laideur et l'égoïsme font fuir les femmes. Tandis que le maire Quimby, véreux et vénal, allie la débauche à l'incompétence, l'idiotie du chef Wiggum semble n'avoir pour égale que sa surcharge pondérale. Quant à Carl et Lenny, ils sont curieusement perpétuellement inséparables. Inversement, Rainier Wolfcastle, l'acteur interprète de McBain, et Drederick Tatoum, le boxeur, apparaissent particulièrement virils. Pourtant, le premier, parodie d'Arnold Schwarzenegger, apparaît comme une brute épaisse sans cervelle et le second, caricature de Mike Tyson, est en réalité pacifiste à la voix zozotante. Les personnages de père de famille sont eux aussi sujets à une ironie corrosive. Homer est une figure patriarcale défaillante. Seul Ned Flanders pourrait a priori constituer un patriarche idéal : blanc, protestant, de classe moyenne, aimé et respecté de sa famille, responsable, réfléchi. A la mort de sa femme, il connaît mêmes quelques aventures. Toutefois, le torse particulièrement musclé qu'il laisse entrevoir au cours de l'épisode « A Streetcar Named Marge » jette le discrédit sur sa sexualité – car c'est curieusement bien par cette même musculature que sont caractérisés les ouvriers que rencontrent Bart et Homer et qui, sitôt la pause sonnée, dansent, torse nu, sur une musique des Village People.
Cette ambiguïté apparaît d'autant plus justifiée qu'un faisceau de coïncidences pour le moins troublantes entourent le personnage. Au fil des épisodes, il est fait mention de Kevin Flanders, le frère homosexuel de Ned. Plus tard, c'est Rod, le fils de Ned qui, cette fois, proclame avec bonheur être gay. Les scénaristes brouillent allègrement les pistes et jouent ostensiblement de la sexualité du puritain. Ainsi quand, dans le film The Simpsons, Ned s'apprête à se confesser, c'est avec une pieuse ferveur qu'Homer prie pour assister au coming out de son voisin.

En présentant des personnages masculins ici timorés face à la féminité, là arborant une sexualité douteuse, tantôt incompétents ou physiquement peu amènes, The Simpsons pointe clairement du doigt la faillite de la masculinité traditionnelle. Or la représentation de la masculinité a toujours été garrotée à une forte dimension politique voire idéologique, histoire américaine et masculinité s'éclairant réciproquement7. En effet, la définition d'une masculinité idéale s'est forgée, aux États-Unis, en fonction des besoins politiques et sociaux du nouveau-Monde qui, enfin libéré de l'étau castrateur de son père britannique, choisit de s'inventer lui-même. La naissance de la nation eu donc pour corollaire indispensable la naissance d'un homme nouveau, un homme volontaire, robuste, vaillant, quand l'homme britannique, duquel il s'agissait de se différencier, était perçu comme efféminé et précieux. Aussi la définition de la masculinité américaine idéale était-elle avant tout motivée par les impératifs liés à la fondation et à l'essor de cette nouvelle nation. L'homme idéal est jeune, blanc, protestant, de classe moyenne, hétérosexuel, père de famille, travailleur. A l'image du Founding Father Benjamin Franklin, la masculinité est ancrée dans l'idée de propriété, d'autonomie et, avant tout, de contrôle du travail accompli, de sa famille et de soi. Or la transition vers le capitalisme corporatiste, la concentration des capitaux, la nouvelle organisation du travail, la montée des structures bureaucratiques ébranlent le sentiment de prouesse économique et d'indépendance qui constituaient jusque là les idéaux à atteindre pour un homme accompli. Parallèlement, les divers mouvements minoritaires relativisent la mainmise de l'homme sur la sphère publique et érodent la frontière du genre, sans que, désormais, la frontière, officiellement fermée en 1890, n'offre plus d'espoir de renaissance. La masculinité, dès lors, ne va plus de soi, mais apparaît au contraire incessamment remise en question, comme un idéal dont la réalisation difficile voire impossible est une source d'anxiété profonde. Ainsi que l'explique Michael Kimmel, " au tournant du siècle, la virilité fut progressivement remplacée par le terme masculinité qui réfère à un ensemble de traits comportementaux et d'attitudes qui contrastaient alors avec un nouvel opposé, la féminité. La masculinité était quelque chose qui devait être constamment démontré, la réalisation de ce qui était toujours remis en question – de peur que l'homme soit détruit par une apparence trop féminine."8 La crise contemporaine de la masculinité, sur laquelle s'accordent tous les théoriciens, trouverait ainsi également pour grande part ses origines dans l'évolution de la culture, « construite autour de la célébrité et de l'image, de la séduction et de la publicité, de la commercialisation et du consumérisme »9, autant de paradigmes traditionnellement considérés comme féminins et que The Simpsons n'a de cesse de subvertir. Dès lors, les représentations défaillantes de la masculinité qui égrènent invariablement les épisodes s'éclairent fondamentalement. A une masculinité déliquescente correspondrait ainsi la propre déliquescence des États-Unis, la faillite de ses propres discours fondateurs.

     La subversion dans The Simpsons n'a donc de cesse de remettre en question les fondements sur lesquelles l'identité américaine s'est construite. « The Simpsons est la série la plus systématiquement et intelligemment ironique de la télévision. Allant à l'encontre de la logique implicite de la sitcom, elle travaille implacablement à explorer et exploiter le fossé entre l'American dream et la réalité de l'Amérique contemporaine », explique Kevin Dettmar10. Mais les discours dans la série sont multiples et s'entrecroisent. De fait, si l'ironie et l'intertextualité remettent en question les stéréotypes et confèrent à la fiction un ton résolument libéral, dans le même temps, certains éléments tendent à réaffirmer ce que, précisément, elles tentaient de subvertir. Il est par exemple intéressant d'observer que, dans ce panorama d'images masculines défaillantes, les deux personnages qui affichent une paternité prolifique sont d'un côté l'immigré clandestin Apu et, de l'autre, Cletus Spuckler, hillbilly analphabète à l'hygiène douteuse, tous deux à la tête d'une portée d'enfants, huit pour l'un, trente-neuf pour l'autre, comme si le modèle hégémonique masculin était désormais révolu, résolument déliquescent face d'une part, à la montée du multiculturalisme et, d'autre part, à une politique d'assistanat social excessive. Un discours dont les résonances sonnent décidément conservatrices et qui vient complexifier un peu plus encore la portée de la sitcom.










1Voir M. Freitag, « La dissolution post-moderne de la référence transcendantale », in Cahiers de recherche sociologique, n°33, 1999, p.181-217.


2S. Weisenburger établit ainsi une opposition entre la satire traditionnelle « generative » d'un consensus de valeur et la satire postmoderne « degenerative », destructrice d'une vision unique et totalisante du monde. Voir Fables of Subversion : Satire and the American Novel, Athens, University of Georgia Press, 1995.


3« Il n'y a pas de morale, c'est rien qu'un tas de trucs qui arrivent. »


4A. Jean, cité dans C. Turner, Planet Simpson : How a Cartoon Masterpiece Defined A Generation, Da Capo Press, 2004, p. 223 : « We are of liberal bent »


5Rappelons-nous du reste que bien avant l'aventure Simpsons, Matt Groening était, en 1977, le dessinateur de Life in Hell, comic strip dont les protagonistes étaient un couple d'homosexuels prénommés Akbar et Jeff.


6 Cf. A. Oakley, Sex, Gender and Society, Londres, Temple Smith, 1972.


7M. S. Kimmel, Manhood in America. A Cultural History, Oxford University Press, 2005, p. 2 : « We cannot understand manhood without understanding American history. But I believe we also cannot understand fully American history without understanding masculinity » : « On ne peut pas comprendre la masculinité sans comprendre l'histoire américaine. Mais je crois qu'on ne peut pas non plus comprendre réellement l'histoire américaine sans comprendre la masculinité ». Cf. S. Jeffords, Hard Bodies : Hollywood Masculinity in the Reagan Era, New Brunswick, Rutgers University Press, 2000 [1994].


8M. S. Kimmel, Manhood in America, op. cit., p. 81 : « At the turn of the century, manhood was replaced gradually by the term masculinity, which referred to a set of new opposite, feminity. Masculinity was something that had to be constantly demonstrated, the attainment of which was forever in question – lest the man be undone by a perception of being to feminine. »


9S. Faludi, Stiffed : The Betrayal of the American Man, Perrenial : Harper Collins Publishers, 2000 [1999], p. 35 : « [Culture is] constructed around celebrity and image, glamour and entertainment, marketing and consumerism. »


10K. J. H. Dettmar, « Learning Irony with The Simpsons », in J. Alberti, Leaving Springfield, op. cit., p. 85-106, p. 88 : « The Simpsons is the most consistently, intelligently ironic show on television. Running against the implicit logic of the sitcom, it relentlessly works to explore and exploit the gap between the American Dream and contemporary American reality. »

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